III. 2) Limites

 

Le biodiesel a tout de même quelques contraintes.

 

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 a) Limites environnementales

 

     Un hectare de colza cultivé produit 800 à 1 200 kg de biocarburant. D’après des relevés de l’INSEE, la consommation mondiale de diesel s’élève jusqu’à 4 milliards de tonnes en 2010. Ainsi, si l'on voulait totalement remplacer le diesel par le biodiesel, il faudrait cultiver plusieurs milliards d'hectares alors que la surface cultivable de la Terre est de seulement 1,5 milliards d'hectares.
Il est donc improbable que le biodiesel puisse remplacer un jour les carburants d'origine fossile.

 

     Pour augmenter sa production de biodiesel, certains pays défrichent des forêts entières pour y cultiver les oléagineux. Au Brésil, par exemple, la forêt amazonienne a vu disparaître une surface égale à la Suisse. Ceci a un impact non négligeable sur le réchauffement climatique et la biodiversité.

 

     De plus, les cultures pour le biocarburant n'étant pas destinées à l'alimentation, on peut se permettre une utilisation intensive d'engrais et de pesticides pour obtenir un meilleur rendement. Ce qui a pour conséquence une pollution accrue des sols et de l'eau.

 


 b) Limites humaines et économiques

 

     Poussés par des subventions particulièrement incitatives de l’État sur les biocarburants,, de plus en plus d'agriculteurs privilégient la production de colza, blé, tournesol, etc destinée au biodiesel au détriment de la culture alimentaire.
Ce qui réduit l'offre de nourriture pour la consommation à échelle du globe et contribue au renchérissement des matières premières agricoles. Ce qui a pour conséquence de rendre la situation des pauvres encore plus précaire.

 

 

 

Suite → III. 3) Perspectives

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